La pulpite est l’une des pathologies dentaires les plus fréquentes. C’est une inflammation qui touche la pulpe dentaire. Dans l’anatomie de la dent, la pulpe est la structure qui se trouve dans la cavité centrale, au cœur même de la couronne et elle s’étend jusqu’au canal radiculaire. Elle est constituée de veines et d’artères, de vaisseaux lymphatiques et de nerfs.
La pulpe peut s’enflammer suite à une carie non traitée, un traumatisme, un choc ou bien à une restauration iatrogène. Le symptôme principal de la pulpite est, alors, la douleur. Celle-ci peut être chronique, réversible ou aiguë.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de la pulpite dentaire :
En général, la douleur est causée par la formation d’œdème et l’augmentation de la pression intrapulpaire. Le froid, le chaud, le sucré sont les éléments déclencheurs. Selon le stade de la pulpite, la douleur peut être intermittente, survenir brutalement à l’effort, en mastiquant, en position allongée ou encore quand on baisse la tête. Dans certains cas, la pulpite se manifeste par une douleur pulsatile (suivant les battements du cœur).
Dans le cas de rage de dent, la sensation douloureuse est si intense que la personne peine à dormir. Elle irradie sur les dents ou les régions voisines. Mais lorsque la pulpite parvient au stade irréversible, elle provoque la nécrose de la pulpe. Et quand les tissus sont nécrosés, notamment les tissus périapicaux, la dent ne réagit plus ni au froid ni à la chaleur, mais plutôt à la répercussion et à la pression. Il se peut qu’une fièvre ou une altération de l’état général accompagne ces symptômes.
Pour établir le diagnostic d’une pulpite, le dentiste se lance dans l’anamnèse du patient et procède à un examen clinique. Cet examen consiste à appliquer les stimuli sur la dent suspectée, en l’occurrence la chaleur, le froid ou la percussion. Le dentiste peut également tester la vitalité de la pulpe à l’aide d’un testeur électrique pulpaire. Celui-ci libère une petite décharge électrique sur la dent que le patient va ressentir ou non afin de savoir si elle est encore vivante ou nécrosée. En complément de l’examen, le dentiste peut également faire un rx dentaire.
L’infection est encore limitée dans ce cas précis. À l’application d’un stimulus, la douleur dure moins de 30 secondes. La dent est également insensible à la chaleur et à la percussion. Par ailleurs, il n’y a aucune douleur spontanée. Le test de sensibilité est positif (vitalité positive).
Les signes cliniques de la pulpite irréversible sont la réaction douloureuse de plus de 30 secondes au contact du froid et parfois à la chaleur, la sensibilité à la percussion, la douleur spontanée, la douleur diffuse ou projetée ou encore la présence évidente de carie profonde. Le test de sensibilité est négatif (vitalité négative).
En l’absence de traitement, la nécrose de la pulpite se propage et atteint le foramen apical et les os maxillaires. Cela peut entraine des pathologies telles que la parodontite apicale chronique ou aiguë, l’abcès apical, la cellulite, voire l’ostéomyélite des maxillaires.
Si la dent est atteinte par une pulpite réversible, le traitement consistera simplement à éliminer les tissus cariés, puis à restaurer la dent. Pour ce faire, le dentiste perfore la dent, effectue le traitement et obture la cavité. Il peut être amené à réparer la structure dentaire. À ce stade, on procède rarement au traitement des canaux dentaires, encore moins à l’extraction dentaire.
Face à une pulpite irréversible en revanche, une pulpectomie et un traitement endodontique deviennent indispensables. Cela induit le retrait de la pulpe nécrosée et le nettoyage des canaux radiculaires. Le dentiste réalise une cavité dans la dent afin de retirer la pulpe, ensuite nettoyer et mettre en forme les canaux radiculaires. La cavité sera ensuite obturée. En présence d’abcès, on draine le pus soit en incisant la muqueuse, soit en utilisant la voie intra-canalaire.
Dans les cas extrêmes, il faut extraire la dent. S’il y a des signes d’infection après le traitement, le dentiste prescrit souvent des antibiotiques. Il se peut que les symptômes empirent après le traitement auxquels cas le dentiste procède à la reprise du traitement endocanalaire ou à un diagnostic différentiel.