Un implant dentaire est une racine artificielle. Il ressemble à une vis, dont les dimensions varient en fonction de sa destination. En effet, un implant peut être positionné à n’importe quel endroit de la dentition, et ce, pour remplacer toute dent manquante. A la manière d’une racine naturelle, l’implant dentaire se loge dans la mâchoire pour supporter une couronne, artificielle en l’occurrence. Parce qu’elle doit être solidement ancrée dans la mâchoire, la prothèse doit être correctement tolérée par l’organisme. C’est pourquoi certains matériaux sont privilégiés, à commencer par le titane.
Implant Dentaire par le Dr Ari Elhyani
Un système implantaire se compose de différents éléments :
Actuellement, l’implantologie orale privilégie le titane pour la fabrication des implants dentaires. Auparavant, d’autres métaux comme l’acier ou le tantale étaient utilisés. Mal tolérés par l’organisme, ils entrainaient le rejet de l’implant. Désormais, seuls des matériaux biocompatibles entrent dans la composition des implants dentaires. Ces derniers sont faits soit de titane, soit de zircone. Le risque de rejet est nul ; pour autant, l’échec implantaire est une réalité. Il n’est pas le fait d’une réaction de l’organisme, c’est pourquoi on ne parle pas de rejet, mais d’un défaut d’ostéo-intégration.
C’est en 1964 que le professeur Per-Ingvar Brånemark pose les premiers implants dentaires en titane. Ce chercheur suédois est en effet considéré comme l’inventeur de l’implantologie moderne, car c’est lui qui a mis à jour le phénomène d’ostéo-intégration rendu possible par le titane. L’ostéo-intégration est indispensable à la réussite d’un implant. En effet, grâce à l’utilisation d’un matériau biocompatible comme le titane, l’os adhère spontanément au métal, sans qu’aucun tissu mou n’interfère entre l’os et l’implant. Une connexion structurelle et fonctionnelle apparait directement entre l’os et la surface de l’implant.
Concrètement, après que votre chirurgien-dentiste a foré l’os pour placer l’implant, vous devrez attendre 3 à 6 mois avant que la couronne prothétique définitive soit posée. Cette période correspond à la phase d’ostéo-intégration. Au terme de celle-ci, l’implant est solidement ancré dans l’os et peut servir de racine à la prothèse restauratrice.
Le titane offre des propriétés mécaniques et biologiques qui le rendent idéal pour des applications médicales. En effet, il est léger et résiste à la corrosion. Et il est biocompatible, ce qui le rend éligible à la confection de pièces fines et légères pour des prothèses dentaires, mais aussi orthopédiques.
L’implant en titane offre tous les avantages d’une racine artificielle :
Il est à noter que dans de très rares cas, le patient peut être allergique au titane. Dans ce cas, le chirurgien-dentiste lui proposera une autre solution prothétique. Depuis quelques années, des scientifiques évoquent également un problème de toxicité due à la corrosion du titane. Quand certaines conditions sont réunies, on assisterait à un relargage de particules de titane dans l’environnement péri-implantaire, ce qui peut entrainer une inflammation autour de l’implant. Il existe une alternative à l’implant en titane : l’implant en zircone.